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Les "gros" candidats, c'est VOUS qui les fabriquez et le vote n'existe que pour eux! On vous donne une laisse, vous payez le collier et vous vous l'attachez! Mais "c'est mieux", parce que vous l'avez choisi... Entre rouge ou bleu par exemple. Ah, si vous l'avez choisi alors...
Ps: merci à mon prof d'histoire pour avoir tant aidé notre plan survie 2007 (comprendra qui pourra)
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LES ARMES AUX YEUX
J'avais l'air inutile dans mes habits civils
Le temps passe aux geôles le suicide qui vous frôle
L'oeil qui vous méprise, vous scrute vous défie
Egaré dans la vague m'accrochant à la vie
Seul dans le noir, tonnes de pierres coeur à part
Je suis pourri de l'intérieur, porte blindée sur la peur
L'odeur de ma couche, la perfection de sa bouche
Mon coeur saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Cathédrale de misère peuplée d'ombres sans âge
Là-bas je devais me taire
Au fond je devais me plaire
Ils ont fouillé mon présent, enchaîné mon présent
Compromis mon futur, civil, sexuel et nature
J'ai la gangrène de l'intérieur
Qui ronge la douceur qui s'estompe
De cet endroit hostile
Ma largesse d'esprit dans l'étroitesse des murs
Mon coeur saigne, saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Je suis fou de courir, de parler, de sentir
Je suis tout le temps agressé
La haine ne peut s'effacer
On me parle de mes yeux, de leur couleur lavasse
De leur froideur animale, le dégoût prend la place
Mon coeur saigne sur toute mon âme
Mon âme fait l'amour à son âme
Dans mes nuits carcérales, les femmes restaient pénales.
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Un an déjà.
Pleine crise pour le gourvernementde connade Villepin. Manifs anti CPE/CNE et accessoirement anti politicos en place.
Un mardi 4 avril. Des jeunes, des vieux, des agités, des énervés, des "rangés", dérangé, des anarchistes, des cocos, des blaireaux, des décos (fonction pot de fleurs). Le peuple, des potes. Milieu d'aprèm, comme une certaine lassitude, rien ne se passe, personne n'entend, ou on s'en fout. Pis après tout on à rien à perdre nous. On décole. Difficile à décrire, mais comme un élan qui me pousse à les suivre, leur rage qui me donne l'envie et la hargne. Nous allons de ce pas léger et élégants de rangers bloquer la gare. On chante, des chansons de bourrins, mais qui prennent dans nos bouches des airs de symphonie lyrique. Et des bières. Une grande manifestation de joie en somme. Indécis, vingts dehors. Tous parés, chacun de notre côté. Ça a commencé. Tout s'arrête. C'est nous. C'est ce petit nous qui a fait ça. Lesmiliciforces de l'ordre débarquent. CRS, boucliers, lacrimos, Robocop. Dégagez dégagez sommation. Je ne sais plus. Sommation. Ses yeux clairs. Du citron. Des slogans. Sommation. CRS CRS CRS. Son allure. Dégagez. Une bière. Sa bouche. Dégager. Ses airs. CRS. Ses bras. Lui.
Nous.
C'était il y a un an.
Et dire qu'ils nous donnaient trois jours...
Un grand merci aux CRS.
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